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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

BENEDICTION DES COHANIM (birkate Cohanim)  
(
l'équivalent de nos ordinations sacerdotales de fin juin)

au Kotel de Jérusalem

Pessah : lundi après la pâque juive 2O12

 

La loi juive ou Torah est l'objet le plus sacré pour les juifs. Pour cela, elle est généralement protégée dans un étui ou recouverte d'un mantelet ornementé. 

 

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De quoi s’agit –il ?

D'après la Bible (Torah), le mot Cohen, au pluriel = cohanim, veut dire littéralement « dédié, dévoué ». C’est un titre conféré à Aaron, le frère de Moïse de la tribu de Lévi, et à sa descendance masculine, afin de les désigner comme « dévoués » au service du Temple. Il s'agit donc des membres du clergé hébreu, qui réalisaient les sacrifices et autres services dans le Temple de Jérusalem, sous l'autorité du Cohen Gadol (Grand Prêtre). Le premier Cohen Gadol fut Aaron lui-même.
Le Cohen Gadol tenait un rôle particulier, notamment dans le service au Temple du jour de Yom Kippour.

Depuis la destruction du Temple, le nom a continué à se transmettre de père en fils. Les cohanim continuent à jouir d'un statut personnel distinctif dans le judaïsme, et sont astreints à des règles et lois particulières, du moins dans les communautés orthodoxes.

Après l'instauration de la lecture de la Torah dans les synagogues, le terme de Cohen a continué à désigner dans le judaïsme orthodoxe, le statut de la première « montée » à la Torah qui revient symboliquement aux cohanim.

L’organisation  des grandes bénédictions de cohanims se passent au Kotel de Jérusalem, mur occidental, le 2° jour des fêtes de Pessah et après Souccot. Chez les Catholiques, pour les ordinations de prêtres, c’est souvent vers la fête de la St Pierre et St Paul soit le 29 juin.

 

On parle des COHANIMS  dans la bible ?

 

Oui, à  Exode 28, 1- 4

Le mot de sacerdoce y revient plusieurs fois.

C’est ce mot français : sacerdoce qui est le plus ressemblant à Cohen.

 

Leur provenance de la même tribu : les Levi et les descendants d’Aaron.

C’est par le père que la famille de cohens se perpétue. Ils sont le réceptacle entre D.ieu et l’ensemble de l’humanité.

Le nom d’Aaron est découpé en deux parties :

Ahar-on » est l’abréviation de deux mots : « un grand amour » La fête hébraïque

Conditions : il faut avoir de l’amour comme Aaron pour son peuple et amour vis à vis de D. Transmission double à avoir.

 

Rituel de la Bénédiction :

lire les Nombres 6, 23-26  qui est lu le premier 1° janvier dans les églises Catholiques.

"Hachém parla vers Moché pour dire :
Parle vers Aharon et vers ses fils pour dire :
Ainsi vous bénirez les enfants d'Israël en leur disant
:
(ici commencent les trois versets que les Cohanim disent depuis lors et aujourd'hui encore) 

Le Cohen entonne sobrement les mots sacrés de la bénédiction :

«  Que l’Eternel te bénisse et te garde !

(3 mots. "Qu'Il te bénisse Hachém et qu'Il te garde") traduction hébraïque

 

Que l’Eternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce !

(5 mots. "Qu'il rayonne de lumière Hachém de son visage vers toi et te soit bienveillant")

Que l’Eternel lève sa face vers toi et te donne la paix »

(7 mots. "Qu'il tourne Hachém Son visage vers toi et qu'il pose sur toi la paix").

 

Déroulement concret de la bénédiction :

Il y a une ablution rituelle des mains. Puis le Cohen se déchausse en souvenir du temple : où ils étaient pieds nus dans le temple et s’approche du mur  (kotel) le visage recouvert,  enfoui dans son châle de prière : le Tallite ou Talith.
(Le talith טלית (également transcrit : taleth, tallis…), ou châle de prière, est un long rectangle de laine pourvu de Tsitsit (franges), sur lequel sont tracées des barres de n'importe quelles couleurs (généralement noir, bleu, ou blanc), et dont le juif pratiquant adulte s'enveloppe pour la prière du matin.

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Il étend les mains vers les participants,

Les Mains sont cachées pour cela. Son regard n’est pas à suivre pour que l’on se tourne vers D.ieu. Ses doigts sont séparés et ses paumes tendues vers l’extérieur.        

 

voici les mains du cohen le jour de son ordination (bénédiction) comme sur sa tombe

 

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et une photo ancienne de cohens couverts comme le prêtre qui s'allonge par terre à son ordination et on lui mettait un linge dessus comme pour les religieuses: signe de renoncement à soi, tout pour D.ieu. 

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Ce n'est pas une faute quand j'écris D.ieu avec un point devant le i.  Tout juif fait ainsi: de même qu'on ne peut voir Dieu, de même on ne peut écrire son nom.

Il attend le moment saint. Les membres de la congrégation détournent la tête ou la cachent dans leur propre châle de prière pour éviter de regarder en face le Cohen, car l’on sait qu’en cet instant, repose sur lui la Présence Divine.

La puissance de la bénédiction est comparable à la bénédiction de Moise.

Puis vient une phrase non dite pendant la bénédiction:
(Ils poseront Mon nom sur les enfants d'Israël et moi Je les bénirai).

Les fidèles ne regardent pas le Cohen en train de bénir et baissent les yeux pour uniquement recevoir. Beaucoup se placent sous le tallite de leur père. 

C’est une bénédiction géante de centaines de Cohanim pour le bien de tout Israël.

Les fidèles s'empressent de recevoir cette bénédiction exceptionnelle. 

Cela se termine par des chants entonnés pas des chantres ou des rabbins (photos)

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A noter :

Les paumes tendues

Le Cohen étend ses paumes vers l’extérieur, vers la communauté plutôt que d’adopter la posture habituelle de la prière, les mains tendues vers le haut, vers D.ieu. Avec sa paume, le Cohen forme un réceptacle dans lequel D.ieu déverse Sa bénédiction. Une paume tendue vers le haut forme un réceptacle pour nous-mêmes, dans lequel par la suite nous étancherons notre soif. Une paume tendue vers l’extérieur forme un canal par lequel D.ieu déverse Ses bénédictions aux autres.

Le Cohen, en cet instant, ne supplie pas mais il est un conduit. Il ne prie pas pour nous satisfaire mais pour satisfaire D.ieu. Il ne demande pas pour que nous puissions obtenir mais pour que D.ieu puisse donner. Et c’est cette manière de demander que D.ieu aime le plus. Elle suscite une réponse d’En Haut accélérée et qui passe par-dessus tous et par-dessus tous les obstacles.

Par amour

C’est la raison pour laquelle le Cohen introduit sa bénédiction par les mots : « pour bénir Son peuple d’Israël avec amour ». Il évoque l’amour qui unit D.ieu et le Peuple Juif. Mais il parle également de l’amour entre les Juifs eux-mêmes

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