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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

photo mgr Dupleix

 Mgr André Dupleix

Recteur honoraire de l'I.C. de Toulouse
Professeur à l'Institut Catholique de Paris

03/ Hommage

 

Il y avait beaucoup d'émotion et d'expressions spontanées de reconnaissance lors des funérailles du Père Gustave Martelet en l'Église saint Ignace de Paris. Car ce brillant et attachant jésuite, conférencier hors normes et particulièrement attentif au dialogue entre la foi et les cultures, avait un incontestable charisme, tant dans sa relation aux personnes que lors des innombrables rencontres, sessions, colloques ou retraites où ses convictions de théologien étaient indissociables de son espérance visible et de sa joie.   

 

On ne percevait aucun immobilisme chez cet homme à la formation multipolaire, philosophique, théologique et scientifique - licence de paléontologie - qui d'apparence et de raisonnement classique dans tel ou tel propos, fit irréversiblement preuve d'une grande liberté d'expression et de recherche, toujours au bénéfice de la mission de l'Église.

 

Mais le constat évident, c'est que toute sa démarche et la conscience qu'il avait de sa responsabilité de théologien puisaient en permanence à une source unique : l'expérience, dans sa vie personnelle, du Christ ressuscité. N'y a-t-il pas là, d'ailleurs, un aspect incontournable de tout engagement théologique ? Lorsqu'il parlait de la résurrection, il ne discourait pas, il en vivait. Et c'est aussi pour cela qu'il fut en accord profond avec la vision et la mystique du Père Teilhard de Chardin.  

 

Gustave Martelet, c'est une œuvre impressionnante - récompensée par un prix de l'Académie française -  entre "Victoire sur la mort" en 1962 et la réédition en 2012 de "N'oublions pas Vatican II", sans omettre, en 2005 "Teilhard de Chardin, prophète d'un Christ toujours plus grand". Je noterai particulièrement, en 1972 : "Résurrection, eucharistie et genèse de l'homme".

 

 

Une fois n'est pas coutume, en forme de gratitude pour ce que fut Gustave Martelet, je conclurai par une prière de Pierre Teilhard de Chardin :   "Seigneur de mon enfance et Seigneur de ma fin, Dieu achevé pour soi et cependant, pour nous, jamais fini de naître, écartez enfin tous les nuages qui vous cachent encore, aussi bien ceux des préjugés hostiles que des fausses croyances. Et que jaillisse votre universelle présence. O Christ  toujours plus grand !" 

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