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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Mgr André Dupleix  

Recteur honoraire de l'I.C. de Toulouse

Délégué épiscopal à la formation des laIcs

Tel : 05 59 06 54 93

Courriel : a.dupleix@free.fr

 

12/ Un minimum de vérité

 

Plus le temps du Carême se déroule et plus nous pouvons nous demander sur quels points de notre vie peut porter cette conversion et cette nécessité de changement que suppose la montée vers Pâques. Ou bien nous traversons le Carême, englués dans nos habitudes ou nous essayons de redresser ce qui doit l'être en ayant sur nous même un minimum de vérité sans laquelle bien des choses demeurent faussées.

Dans le cinquième  chapitre de l'Evangile de saint Matthieu Jésus nous rappelle que nous sommes sel de la terre et lumière du monde (Mt 5, 12-16). Mais le sel peut s'affadir et la lumière rester sous le boisseau. Et la distance se creuse entre ce que nous devrions être ou ce dont nous donnons l'apparence et ce que nous sommes en réalité. Or Jésus précise, et non sans raison, que "tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. C'est pourquoi  tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits". (Lc 12, 2-3).                   

Nous savons, certes, combien l'ultra médiatisation des délits ou des fautes graves peut conduire à des réactions excessives ou, au pire, à l'impossibilité pour quiconque de se reconstruire, même après avoir fait un minimum de vérité sur lui-même. J'ai déjà eu l'occasion de citer cet aphorisme selon lequel aucune police au monde ne peut protéger un homme assassiné dans des milliers de cœurs...

Je pense bien évidemment, lorsque nous ne pouvons empêcher les  condamnations humaines, à l'ultime recours qu'est la miséricorde de Dieu dont le récit du Fils prodigue est une illustration symbolique forte (Lc 15,11-32). Mais comment éviter de penser alors que si Dieu pardonne tout, libre cours est donné aux excès ou aux transgressions. Il n'en est pourtant rien. Dans toute la tradition biblique, la perspective du pardon est indissociable de l'appel au changement de vie et à la conversion.

Même si nous doutons, à certains moments, de notre capacité à retrouver le chemin que nous avions perdu, l'extrême confiance en ce Dieu qui nous aide à nous convertir, demeure l'horizon apaisant de notre existence. 

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