Heureuse celle qui a cru ...
42/ Heureuse celle qui a cru...
A quelques jours de la fête de la Nativité, les lectures bibliques proposées dans la liturgie de dimanche prochain rassemblent et concentrent ce que les chrétiens auront vécu pendant ce temps de l'Avent en référence aux grands textes prophétiques, à l'évangile de saint Luc et à la Lettre aux Hébreux.
Car celui que nous attendons est bien messager de paix, fils de Marie et révélateur du Dieu origine et terme du monde créé. Le prophète Michée proclame que lorsqu'enfantera "celle qui doit enfanter", celui qui naîtra "sera grand jusqu'aux lointains de la terre et lui-même il sera la paix..."
Et tout cela ne sera possible dans l'histoire de l'humanité que par l'acceptation libre d'une femme, Marie de Nazareth dont saint Luc nous rapporte le récit de la rencontre avec sa cousine Elisabeth, rencontre d'autant plus significative que ces deux femmes enceintes portaient en cet instant l'une Jésus et l'autre Jean-Baptiste... Première et invisible rencontre entre le précurseur et le Sauveur...
Ce récit a une dimension prophétique et nous dit à l'avance ce que sera définitivement l'appel à la conversion exigé par Jean-Baptiste et immédiatement relayé par Jésus dès sa première prédication : "Le règne de Dieu s'est approché, convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (Mc 1,15). Mais tout cela ne sera possible que par la foi totale de Marie qui fera dire d'une voix forte à Elisabeth : "Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur" (Lc 1,45)
Marie a fait la volonté de Dieu, volonté d'amour et de présence à son peuple et tous les peuples de l'histoire désormais. Mais la Lettre aux Hébreux mettra aussi dans la bouche de Jésus ces paroles : "Me voici, je suis venu mon Dieu pour faire ta volonté" (He 10,7)... Le Fils, comme sa Mère et après sa Mère, fera lui aussi la volonté de Dieu et tout, dans ses paroles, ses gestes et jusqu'à l'ultime don de sa vie sur la croix du Golgotha, sera la réalisation totale du dessein d'amour, de miséricorde et de justice de son Père.
Lorsque nous célébrerons Noël, nous n'oublierons pas que cet événement s'est réalisé parce Marie a cru, de toutes les forces de sa jeunesse et de son coeur de femme, à ce Dieu dont elle aura accepté la volonté.