La Deuxième Session de l'Assemblée XVI débutera par la messe d'ouverture le mercredi 2 octobre sur la place Saint-Pierre. Dans l'après-midi, dans la Salle Paul VI au Vatican, les participants pourront écouter les paroles du Pape François, du Secrétaire général de la Secrétairerie Générale du Synode, le Cardinal Mario Grech, et du Rapporteur général, le Cardinal Jean-Claude Hollerich SJ, qui a eu dernièrement l'occasion d'accueillir le Pape François dans son archidiocèse du Luxembourg. Ensuite, les rapports des 10 groupes de travail (liens) mis en place par le Pape François, fruits des travaux de la première session de l'Assemblée XVI, seront présentés.
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Le Pape François a ouvert ce mercredi après-midi en salle Paul VI au Vatican les travaux du Synode sur la synodalité. Dans son discours, il a défendu la composition inclusive de l’assemblée qui doit se pencher notamment sur un renouvellement de l’exercice du pouvoir épiscopal dans la perspective d’une Église synodale. Il a aussi invoqué l’Esprit Saint, véritable inspiration des débats.
La salle Paul VI au Vatican ne semble pas avoir changé depuis la fin du mois d’octobre 2023, lorsque les pères et mères synodaux se sont quittés à l’issue de la première session du Synode sur la synodalité. Les tables rondes sont disposées en bas de la tribune de laquelle le Pape a l’habitude de parler lors des audiences générales, seule celle du Saint-Père étant légèrement surélevée, au centre. Cette disposition a été pensée pour favoriser l’écoute et la discussion, mettant sur un pied d’égalité tous les participants.
En prenant la parole, le Pape François a tenu à préciser que «le processus synodal est aussi un processus d’apprentissage au cours duquel l’Église apprend à mieux se connaitre elle-même et à identifier les formes d’action pastorale les plus adaptées à la mission que le Seigneur lui confie», y compris celles des évêques. C’est pourquoi la présence au sein de cette assemblée de laïcs, de personnes consacrées, de prêtres et de diacres est cohérente, explique le Saint-Père: «L’évêque, principe et fondement visible de l’unité de l’Église particulière, ne peut vivre son service que dans le Peuple de Dieu, avec le Peuple de Dieu, en le précédant, en étant au milieu et en suivant la portion du Peuple de Dieu qui lui a été confiée».
Tous ensemble
Pas question, précise-t-il, d’opposer hiérarchie et fidèles laïcs, car «il nous est demandé de nous exercer ensemble dans un art symphonique, en une composition qui nous unit tous au service de la miséricorde de Dieu, selon les différents ministères et charismes que l’évêque a la tâche de reconnaître et de promouvoir.»
La composition de cette 16ème assemblée, insiste François, «exprime une manière d’exercer le ministère épiscopal conforme à la Tradition vivante de l’Église et à l’enseignement du Concile Vatican II: jamais l’évêque, comme tout autre chrétien, ne peut se penser “sans l’autre”. De même que personne n’est sauvé seul, la proclamation du salut a besoin de tous, et que tous soient entendus.»
Une autorité plus relationelle
Le Saint-Père tient à rassurer sur le fait que la présence de membres non-évêques n’impose pas de limites ou de dérogations à l’autorité de l’évêque ou au collège épiscopal. Elle indique plutôt le chemin à prendre pour l’exercice de cette autorité, plus relationnelle et donc synodale. L’objectif indiqué par l’évêque de Rome est clair: il faudra trouver «des formes différentes d’exercice “collégial” et “synodal” du ministère épiscopal (…) toujours dans le respect du dépôt de la foi et de la Tradition vivante, toujours en réponse à ce que l’Esprit demande aux Églises en ce temps particulier et dans les différents contextes dans lesquels elles vivent».
Pour ce faire, il faut se laisser guider par l’Esprit Saint qui «rend l’Église à jamais fidèle au mandat» du Christ et «constamment en écoute de sa parole», préconise François. L’Esprit doit ainsi conduire, après trois ans de travaux, à répondre à la question «comment être une Église synodale missionnaire».
Le synode, «une occasion de dialogue entre les Églises», dit le père Costa
Depuis 2021, l'Église universelle est engagée dans un long processus synodal, souhaité par le Pape François.
Après des consultations dans les Églises du monde entier, puis la première Assemblée au Vatican qui s'est tenue en octobre dernier, s'ouvre ce 2 octobre la deuxième session du synode des évêques. Après un temps de retraite, lundi 30 septembre et mardi 1er octobre, les 368 participants se retrouveront aujourd'hui jusqu'au 27 octobre dans la salle Paul VI au Vatican, pour poursuivre leur réflexion sur la manière actuelle d'être une «Église en mission».
L'Assemblée va se pencher sur l'intégralité des points présents dans l'Instrumentum Laboris, l'instrument de travail, avec pour objectif de faire une synthèse de tout le processus synodal. Un travail sur lequel revient ce matin le père jésuite italien Giacomo Costa, secrétaire spécial de ce Synode.