Billet liturgique par Sabine Laudenbach
1er billet : l'année liturgique
2ème billet : le cycle de Noël
4ème billet Le temps ordinaire
Après la Pentecôte, nous retrouvons ce que l’Église appelle “le temps ordinaire”, que nous avons commencé après l’Epiphanie et jusqu’au mercredi des Cendres. C'est l'ensemble du temps liturgique qui permet aux fidèles de vivre, sur une année complète, tout le mystère du salut accompli par Jésus-Christ.
C’est le temps de la fidélité et de l’imprégnation du mystère pascal ; c’est le temps de l’Eglise, épiphanie du Christ pour le monde d’aujourd’hui.
Au cours de ce temps, c'est le dimanche lui-même, "Pâque hebdomadaire", qui est valorisé comme "jour de fête
primordial qu'il faut proposer et inculquer à la piété des fidèles (Sacrosanctum Concilium n° 106). Il permet aussi aux fidèles de progresser dans leur connaissance et leur compréhension des grands textes bibliques par une lecture continue des textes (Épîtres et Évangile) de l'année en cours, selon un parcours conçu à partir des évangiles de
Matthieu (année A), Marc (année B) et Luc (année C).
En semaine, on lit les quatre Évangiles en une année et des passages importants d'autres livres de la Bible en deux ans.
Le temps ordinaire s'insère dans le cycle liturgique de base, dit "temporal" qui est axé sur les événements de la vie du Christ. Ce cycle “ temporal ” a prééminence sur le cycle "sanctoral", consacré aux fêtes des principaux saints.
“ Ordinaire ”, il ne l’est pas tant que ça ! Ainsi, par exemple, le premier dimanche du temps ordinaire est celui du baptême du Christ ; celui qui suit la Pentecôte est le dimanche de la Sainte Trinité …
La mobilité de la fête de Pâques et du temps liturgique qui en dépend, le fait que d'autres fêtes à date fixe tombent parfois le dimanche ont conduit à fixer des règles précises qui permettent de combiner ces deux cycles.
Au fil des siècles, pour des raisons pédagogiques, on avait ajouté dans l'année de très nombreuses fêtes de saints qui finissaient par éclipser la célébration du mystère pascal lui-même. Pour éviter cette dérive, Vatican II a limité à onze dans l'année le nombre des saints devant être fêtés par l'Église universelle, en confiant à chaque Église locale, nation ou ordre religieux la liberté de fêter les autres. Ainsi, chaque diocèse a son calendrier liturgique.
Aujourd'hui, pendant le temps ordinaire, les dimanches sont toujours célébrés en tant que tels, sauf s'ils coïncident avec une grande fête dite "solennité" du Seigneur, de la Vierge ou des saints. En semaine, on célèbre toujours les fêtes et les mémoires "obligatoires" des saints ; les autres jours de la semaine, on a le choix entre les messes du temps ordinaire, les mémoires "facultatives" et les messes consacrées à des dévotions diverses (dites "votives").
Au terme de cette présentation schématique de l’année liturgique, il convient de rappeler que chaque dimanche est
la célébration du Christ, mort et ressuscité, auquel l’assemblée célébrante est associée par la grâce de l’Esprit Saint.
“ Regarde, Seigneur, cette offrande que tu as donnée toi-même à ton Eglise ; accorde à tous ceux qui vont partager
ce pain et boire à cette coupe d’être rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps pour qu’ils soient eux-mêmes dans
le Christ une vivante offrande à la louange de ta gloire. ” (Prière eucharistique n°4)
Sabine Laudenbach