Stratégie des Hommes, stratégie de Dieu qui ne cesse de nous surprendre.
Stratégie des Hommes,
stratégie de Dieu qui ne cesse de nous surprendre.
Nous étions loin d’imaginer qu’un jour un pape démissionnerait. Et encore moins que ce pape serait Benoit XVI. Qui humblement reconnait sa fatigue et son âge avancé et décide de laisser sa place de souverain pontife. Désormais un autre devra mener la barque. Cette décision, c’est Dieu, il l’a prise sous le regard de Dieu. Benoît XVI nous dit : «"dans ces derniers mois, j'ai senti que mes forces diminuaient et j'ai demandé à Dieu, avec insistance, dans la prière de m'éclairer de sa lumière, de me faire prendre la décision la plus juste (...) J'ai franchi ce pas dans la pleine conscience de sa gravité et aussi de sa nouveauté, mais aussi dans une grande sérénité d'âme", a-t-il assuré. Et d'ajouter: "aimer l'Eglise, c'est aussi faire des choix difficiles".
A travers lui, Dieu vient nous surprendre. Peut-être étions nous trop habitués ? Trop ancrés dans notre routine ? Insensibles à la fatigue de notre pasteur. Qui jusqu’au bout a essayé de nous faire vivre en frère et qui inlassablement nous a invités à recentrer nos vies sur le Christ. Inlassablement il nous a invités à l’Amour, à l’unité.
Le mercredi 13 mars 2013, contre toute attente, le Cardinal Jorge Mario Bergoglio est élu Pape en prenant le nom de François. Encore une fois, Dieu vient nous surprendre. Vu le contexte social et politique, dans lequel nous vivons, nous aurions pu attendre un homme fort, imposant, parlant haut et fort de Dieu et des devoirs moraux que les chrétiens doivent accomplir.
Là encore, Dieu vient nous surprendre. L’Esprit Saint a suscité dans le cœur des cardinaux, un homme simple, se présentant au balcon du Vatican en toute humilité. Dont les premiers mots ont été des mots de fraternité. La foule immense attendait sa bénédiction. Et c’est lui qui demande à la foule de prier pour lui. Sa voix est douce et calme. Son visage reflète à la fois : gravité, sérénité et joie.
« Priez pour moi ! » furent ses premiers mots. Comment ne pas penser au Christ ? Le peuple attendait un homme fort et Dieu c’est fait enfant. Le peuple attendait un guerrier et Dieu c’est montré Amour, bienveillant, non violent. Pour mener son Eglise, le christ a choisi des hommes « ordinaires » à qui il demande de prier avec lui et qui souvent s’endorment et restent impassibles devant les évènements qui les dépassent. Rien ne se déroule selon la logique humaine.
Dieu ne finit pas de surprendre celui qui croit.
Abbé Victor Gomes
Doyen du doyenné Pau-Périphérie
22-03-2013