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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Chaque mercredi, un nouveau billet.

photo mgr Dupleix Mgr André Dupleix

Recteur honoraire de l'I.C. de Toulouse
Professeur à l'Institut Catholique de Paris

 

02/ Violences et religions

 

Les violents et meurtriers combats en Centrafrique, attribués trop rapidement au seul climat de revanche entre chrétiens et musulmans conduisent à poser une nouvelle fois la question du lien entre les religions et la violence.

 

Dans le cas présent, n'oublions pas que ce ne sont pas d'abord des raisons confessionnelles mais bien la déstabilisation politique et les conflits internes d'intérêts qui ont conduit à une déstructuration du pays et à un effondrement de la cohésion sociale. Nul doute que l'on ait pu, dans un tel contexte, dresser des croyants les uns contre les autres en accentuant un climat de haine latent.

 

Les religions seraient-elles indissociables de la violence ou même facteurs de guerre ? Rien n'est moins sûr. A force de simplifications outrageantes on peut même en arriver à dire, selon les termes de Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, que "l'on ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique". Ces propos outranciers méritent d'être confrontés à la réalité historique de l'apport constant du christianisme, depuis les origines, en matière de justice sociale, de paix et de liberté.   

 

Ma participation à la Conférence mondiale des religions pour la paix et au Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France, m'ont permis de vivre autre chose que la suspicion mutuelle ou la description caricaturale de religions porteuses de tous les maux. Les religions sont là, et bien là, en ce XXI° siècle, avec leurs messages fondateurs et leur capacité à participer, en dépit de tensions ou d'ambigüités internes, à un nouvel équilibre mondial. Pas sûr que les structures politiques donnent un meilleur exemple...

 

Arrêtons de tout confondre et de mener un combat passéiste perdu d'avance, et pas forcément par ceux que l'on croit. Voici le récent message des évêque de Centrafrique :

 

 

"Les jeux politiques et la sauvegarde des intérêts égoïstes et particuliers ont vidé notre société des valeurs humanistes et du respect de la personne, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Chrétiens, nous sommes appelés à refléter la lumière de Dieu dans nos engagements politiques, économiques et sociaux".  

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