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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Dimanche 15 décembre

Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.

Evangile de Jésus-Christ selon st Luc (3, 10-18)

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »

Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

 

 

C'est l'Avent

 

Allume une braise dans ton cœur,
C’est l’Avent.
Tu verras, l’attente n’est pas vaine quand on espère quelqu’un.
 
Allume une flamme dans tes yeux,
C’est l’Avent.
Regarde autour de toi, on a soif de lumière et de paix.
 
Allume un feu dans tes mains,
C’est l’Avent.
Ouvre-les à ceux qui n’ont rien, ta tendresse est à bout de doigts.
 
Allume une étoile dans ton ciel,
C’est l’Avent.
Elle dira à ceux qui cherchent qu’il y a un sens à toute vie.
 
Allume un foyer en hiver,
C’est l’Avent.
Les transis du cœur et du corps viendront et il fera chaud au cœur du monde.
II suffit d’une seule braise, pour enflammer le monde,et réchauffer le cœur le plus froid.

Père Robert Riber

 

Pour que la joie se lève, intime comme le levain fait lever la pâte, pour qu’elle s’éveille, à l’appel de la prière instante de saint Paul : « soyez toujours dans la joie ! », pour la puiser aux sources-mêmes du salut avec le prophète Isaïe pour qu’elle puisse déployer tous ces parfums comme sous la plume exubérante du prophète Sophonie qui exulte et utilise, en 3 versets, 7 verbes différents pour la chanter ! pour que la joie se lève, Jean le Baptiste nous attend encore, comme dimanche dernier, au cœur du désert et il nous propose une sorte de chemin vers la joie en 4 étapes.

Chercher l’essentiel

La première étape commence avec une mise en route. Accepter de changer, accueillir un appel qui nous entraine ailleurs, comme Abraham, le père des croyants. Loin des acquis et des certitudes de toutes sortes, à l’image de ce peuple en attente qui prend la route du désert. Le désert n’est pas un lieu de promenade, mais un lieu d’approfondissement, de simplicité et d’authenticité. Le silence du désert ne permet pas qu’on triche. S’y aventurer, c’est prendre le risque de se retrouver dépouillé, contraints à de nouveaux repères, face à face avec son histoire, la vérité, l’infini. Le désert offre un rendez-vous avec l’essentiel. Accepter de se mettre en route et chercher l’essentiel, c’est ouvrir la porte à la joie !

 

S’ouvrir à l’inattendu et accueillir ce qui vient

La deuxième étape renvoie au monde. Le désert n’est pas un refuge mais un carrefour. L’expérience solitaire invite à l’expérience solidaire. « Celui qui a deux vêtements – pas 10, mais 2 ! – qu’il partage, celui qui a de quoi manger qu’il fasse de même » L’expérimentation des soifs et de la vie à ras terre conduit à la fraternité, la fraternité conduit à l’empathie et l’empathie conduit à la justice : « n’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé »
D’autre part, dans le désert, la découverte de la rareté de la vie donne de la valeur à chaque plante, rend attentif à chaque insecte. L’observation silencieuse et l’émerveillement devant de toute forme de vie, si rare, si précieuse enseigne le respect de la vie et donc la non-violence : « ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ». En faisant l’expérience de la vie au jour le jour, de la manne offerte et du pain quotidien, l’homme du désert s’ouvre à l’inattendu et accueille ce qui vient. « Contentez-vous de votre solde » suggère Jean. La pratique de la justice, la découverte de la simplicité et de la beauté de la vie donnent accès à la joie.

S’enraciner en Christ

Après ces deux premières étapes, praticables par tous les hommes et les femmes de bonne volonté, Jean invite à une troisième qui va encore plus loin et s’inscrit dans le baptême d’eau et d’Esprit : autrement dit dans l’enracinement dans la vie du Christ. Apprendre à le connaître, donner sens à ses paroles, suivre ses traces soigneusement, s’étonner, le contempler, le regarder être avec les autres, observer ses gestes, ses déplacements, l’écouter parler, raconter, interpeller, dénoncer, se taire… se laisser toucher. Le regarder tendre la main, relever, s’arrêter, s’asseoir, pleurer, s’indigner… et s’en imprégner ; désirer devenir son disciple, pour lui ressembler toujours mieux et vivre d’Evangile… parce que devenir son disciple donne la joie !

Le feu d’une passion amoureuse

La dernière étape – parce qu’il y en a encore une ! – est celle du baptême par le feu. Qu’est-ce que le baptême de feu ? Il n’est jamais vraiment décrit sinon un peu à la Pentecôte, mais l’évangéliste nous donne une piste : trois éléments du texte d’aujourd’hui apparaissent déjà dans un autre texte de la bible : le désert, les sandales à délier et le feu qui ne s’éteint pas : c’est le récit qui raconte l’expérience de Moïse au buisson ardent. Il est invité à délier ses sandales comme on le fait quand on rentre à la maison, comme on ne le faisait que quand on rentrait à la maison, là où l’on n’a plus besoin de protection ;
Moïse est appelé à l’intérieur pour y vivre une expérience profondément intime. Il découvre la présence de Dieu en lui comme un feu qui brûle et ne mange pas, un feu qui brûle et ne détruit pas, un feu qui brûle et qui envoie et qui donne suffisamment d’élan pour traverser la mer Rouge, suffisamment de force pour porter à bout de bras un peuple, suffisamment de courage pour affronter leurs cris et suffisamment d’humour pour tenir le coup durant 40 années de désert.

 

Ce feu est celui de la passion amoureuse, le feu des mystiques et de ceux qui aspirent à l’union avec Dieu. Le feu qui brûle le cœur des prophètes et des disciples d’Emmaüs, le feu qui fait dire à sainte Thérèse de Lisieux qu’elle veut aimer l’amour et que l’aimer c’est tout donner. Parce que l’union amoureuse à Dieu est source de la plus grande joie.

 

Calendrier de l'Avent

Depuis l’Alliance de Dieu avec le peuple d’Israël, il y eut beaucoup de prophètes. Ils rappelaient la fidélité du Seigneur et invitaient le peuple à vivre selon les commandements donnés à Moïse. Jean Baptiste est prophète mais plus encore : il reconnaît Jésus comme le sauveur promis, il en est le témoin, il est celui qui a vu « la lumière qui éclaire tout homme... »
Sur le chemin de la crèche, installons Jean Baptiste qui nous montre la direction pour aller vers Jésus. Pour la prière, allumons les trois bougies de la couronne de l’Avent.
Nous voici devant toi, Dieu notre Père.
Avec Jean Baptiste, donne-nous de marcher avec courage,
vers Jésus, la lumière du monde.

 

Si on en parlait !
Dans chaque famille, pour fêter Noël, il y a des traditions : certains font un sapin, d’autres confectionnent treize desserts, d’autres font un réveillon, d’autres encore mettent leurs chaussures au pied du sapin...
Et dans notre famille, quelles sont les traditions ?
Qui nous les a transmises ?

 

Prière pour aujourd’hui
Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
Psaume 17, 29-30

Sources : cat.ch et diocèse de Paris

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Fiche enfants à imprimer

 

 

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