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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Dimanche 22 décembre

Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

Evangile de Jésus-Christ selon st Luc (1, 39-45)

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

 

Dieu a choisi de se faire attendre

 

Dieu, tu as choisi de te faire attendre tout le temps d'un Avent.
Moi je n'aime pas attendre dans les files d'attente.
Je n'aime pas attendre mon tour.
Je n'aime pas attendre le train.
Je n'aime pas attendre pour juger.
Je n'aime pas attendre le moment.
Je n'aime pas attendre un autre jour.
Je n'aime pas attendre parce que je n'ai pas le temps et que je ne vis que dans l'instant.
Tu le sais bien d'ailleurs, tout est fait pour m'éviter l'attente : les cartes bleues et le libre service,
les ventes à crédit et les distributeurs automatiques, les coups de téléphone et les photos à développement instantané, les télex et les terminaux d'ordinateur, la télévision et les flashes à la radio...
Je n'ai pas besoin d'attendre les nouvelles, elles me précèdent.
Mais Toi Dieu, tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent.
Parce que tu as fait de l'attente l'espace de la conversion, le face à face avec ce qui est caché, l'usure qui ne s'use pas.
L'attente, seulement l'attente, l'attente de l'attente, l'intimité avec l'attente qui est en nous parce que seule l'attente réveille l'attention et que seule l'attention est capable d'aimer.
Tout est déjà donné dans l'attente, et pour Toi, Dieu, attendre se conjugue Prier.

Père Jean Debruynne

 

En français, pour parler des enfants, des petits-enfants, des arrières petits-enfants, et de tous ceux qui suivent, on utilise vraiment un terme étrange : on parle de descendants ! Avouez que ça ne suggère pas franchement une notion de progrès ! Comment garder sereinement l’espoir que l’humanité s’améliore quand, dans le langage, les générations qui viennent ne cessent de descendre ?! Dans beaucoup d’autres langues, on ne parle pas comme ça : beaucoup d’autres langues ont créé un mot à partir de l’idée de « venir après », d’être « né de », d’être « issus de », de « sortir de » – c’est le mot hébreu qu’utilise le prophète Michée – « de toi sortira celui qui doit gouverner Israël » On voit presque une plante pousser quand écoute cette phrase…
Nous, nous disons  « les descendants »… on pourrait bien imaginer un sketch à la Raymond Devos  sur la complexité de l’éducation en pensant qu’en français les parents sont invités à élever leurs descendants ! Il y a quelque chose de cocasse !

Toute vie vient de Dieu

Et en même temps quelque chose de profondément théologique !
Jésus le fils du Très-Haut ne peut que descendre sur terre ! Et du point de vue des hommes, cette idée rappelle peut-être mieux que dans d’autres langues, que toute vie vient de Dieu, descend de Dieu à travers les générations… Aucun de nous ne sommes origine de nous-mêmes.

 

Notre vocation : nous élever jusqu’à Dieu
L’évangile de Matthieu commence par le rappeler à travers l’exposé d’une généalogie qui part d’Abraham pour arriver jusqu’à Jésus. Cela accentue ce sentiment de descente sur terre du Fils de Dieu, marche après marche, siècle après siècle… Mais l’incarnation n’est que la moitié de la révélation. Luc, en écho dans son évangile, donne le mouvement inverse… il fait remonter la généalogie de Jésus jusqu’à Dieu comme pour révéler l’Ascension et dire, qu’avec Jésus, la vocation de l’humanité posée sur terre est de monter, de grandir, de s’élever jusqu’à Dieu.
Dans l’évangile, juste après l’Annonciation – c’est le texte que nous venons d’entendre d’aujourd’hui – dès que l’ange, descendu du ciel, a quitté Marie, le premier acte qu’elle pose est de « se lever.» Les deux phrases se suivent comme ça – ce n’est pas du très beau français mais c’est traduit comme ça – :« Et l’ange la quitta. Elle se leva Marie en ces jours-là… » Sans transition, il n’y a pas d’espace de respiration. L’ange part. Elle se lève.

Marie se tient debout

Comme si Marie, en parfaite éducatrice, ne perdait pas une seconde pour élever celui qui vient de descendre en sa chair. La traduction liturgique dit « se mit en route », mais littéralement elle se lève… et même un peu plus : le verbe utilisé en grec est le verbe anistémi qui a donné le prénom Anastasie qui veut dire résurrection… Marie se dresse, comme le berger de Michée, elle se dresse comme le ressuscité, elle se tient debout comme le sont tous ceux qui sont remplis de la présence de Dieu ! Et sa joie contagieuse, l’emmène en hâte sur les hauteurs du pays. Comment en serait-il autrement après une telle annonce ? Vous imaginez, Marie et un ange, quelle rencontre insolite ! Comment dès lors ne pas partir à toutes jambes partager cette incroyable nouvelle ?  D’autant que cette nouvelle-là est attendue depuis des siècles par un peuple entier. Marie, comme Marie-Madeleine à Pâques ressemble à Philippidès, le premier marathonien de l’histoire qui avait couru jusqu’à Athènes pour annoncer la victoire de son peuple ! Le mouvement de l’incarnation de Jésus qui descend pour nous élever dessine comme un immense V tout neuf, un signe éternel de Victoire !

Dieu se souvient de sa promesse

Marie court et elle monte. La rencontre entre Marie et Elisabeth est une rencontre au sommet de l’histoire. Bien sûr sa première confidente est sa cousine, dit le texte, mais pas seulement, son prénom et celui de son mari évoquent en deux mots toute l’histoire d’Israël… Elisabeth, l’épouse d’Aaron portait déjà ce prénom, Elisabeth signifie « mon Dieu a fait serment » : « mon Dieu a promis » tandis que Zacharie veut dire « Dieu se souvient. » Le nom de ce couple rappelle donc que Dieu se souvient de sa promesse. Elle peut bien faire monter sa voix la mère de Jean-Baptiste en accueillant Marie et chanter comme nous le ferons tout à l’heure : tu es bénie entre toutes les femmes…

Les deux femmes s’embrassent comme l’histoire du monde en elles s’embrasse ; ce baiser est le passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Quelque chose de tout neuf se prépare. Jésus vient !

 

 

Calendrier de l'Avent

Les anges sont créés par Dieu. Leur nom signifie « messager ». Ce sont des êtres spirituels, ils n’ont pas de corps ; on ne peut pas les voir. Jésus les mentionne comme des êtres réels et actifs, qui veillent sur les hommes et sont sans cesse en présence du Père (Matthieu 18, 10). On les a représentés avec des ailes, pour montrer qu’ils sont des êtres célestes et non terrestres.
Avec les anges rendons gloire à Notre Père et allumons la quatrième bougie de l’Avent.

 

Si on en parlait !
En famille, prenons le temps d’organiser la fête de Noël. Recherchons les horaires de messe pour la nuit de Noël ou pour le lendemain. Choisissons une prière, un chant qui réunira la famille autour de la crèche.
N’oublions pas ceux de nos familles qui sont seuls ou qui sont loin. Préparons-leur une carte, ou pensons à leur téléphoner, leur envoyer un mail...

Sources : cat.ch et diocèse de Paris

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Fiche enfants à imprimer

 

 

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