Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Mgr André Dupleix  

Recteur honoraire de l'I.C. de Toulouse

Délégué épiscopal à la formation des laIcs

Tel : 05 59 06 54 93

Courriel : a.dupleix@free.fr

 

 

13/ La grande Semaine

 La Semaine Sainte dans laquelle vont entrer les chrétiens en ce prochain dimanche des Rameaux commémore l'événement qui a définitivement marqué l'histoire du monde. Le procès et la mort de Jésus ne sont pas le terme d'une simple aventure prophétique aussi belle soit-elle. Ils sont à l'origine d'une véritable transformation non seulement de la conception même de Dieu et donc de l'attitude religieuse mais aussi des rapports entre la foi et le monde.

Si le Christianisme repose sur la résurrection dont la fête de la Pâque est le signe majeur, les jours saints sont bien marqués par la souffrance et la mort. Rien que de très semblable, hélas, à notre vie quotidienne. Mais dans le cas présent, il s'agit bien de Dieu lui-même dont Jésus est le visage et la manifestation totale, il s'agit bien du rapport entre Dieu et la souffrance, entre Dieu et la mort.

Dieu au plus tragique de la rupture qui marque l'humanité depuis l'origine. Mystère de cette douloureuse alliance entre la mort et la vie. Déchirure et transfi­guration. Sur la Croix du Golgotha, un homme meurt au milieu des condamnés et dans les mêmes souffrances. Mais il meurt dans un acte d'Amour, incompréhensible à vues humaines. Incompréhensible parce qu'il ne répond pas à la logique des sages et des puissants.

Avons-nous oublié que les paroles «Il n'y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13) se sont réalisées et ne s'éclairent que dans cet instant là. Le crucifié du mont du «Crâne» meurt à la tête de l'humanité, mais à cette heure précise tout bascule parce que celui qui meurt est Dieu. Et c'est pour cette seule raison que l'on peut parler de salut.

L'homme ne peut sauver l'homme, Dieu seul le peut, Dieu seul peut restaurer l'image brisée. Le salut c'est la mort traversée par la vie. La mort brisée par la vie. L'apparence demeure mais est vidée de son contenu. Comme un éclair dans la plus profonde ténèbre, le créateur illumine les bas-fonds du non-sens et permet à tout homme de garder l'espoir.

 Cette semaine est grande parce qu'elle nous rappelle tout cela. Chrétiens, vivons ces heures comme un appel à être les témoins de l'irréductible force de l'Amour.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :