Bonne fête papa
La chanson « Mon vieux » est sorti en 1974 par Daniel Guichard, il la dédie à son père qui décède lorsque l'artiste avait seulement 15 ans. Les paroles de la chanson sont teintées de mélancolie et de nostalgie. Tout au long des couplets, l'artiste se rappelle des gestes du quotidien de son père tout en admirant les faits les plus simples et banales. Il regrette de ne pas passer beaucoup de temps en sa compagnie et décrit l'ambiance monotone mais plutôt habituelle de la maison.
Yves Duteil, dans « Lettre à mon père », interroge le mystère de son père disparu, ses silences, sa présence invisible près de lui « Toi, mon père que j'aimais tant, je te cherchais depuis longtemps
Mais tu voyages, désormais, près de moi, bien plus que jamais
Repose en paix dans nos mémoires, le plus tendre de notre histoire
Ce sont les mots qu'on n’a pas dit, c'est à toi que je les dédie. »
Kipling a écrit ce poème à l'attention de son unique fils, John, âgé alors de 13 ans en 1910. "Si"
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Traduction : André Maurois (1918)
Il y aura les jours avec, les jours sans
Les amis qui retourneront leurs vestes en un rien de temps
Les jours de peine qui nous enchaînent et les tourments
Les amours chiennes
À l'âge où on renie son père, tu me renieras
Et moi je ne ferai pas de manières, pas de cinéma
Tu me diras merde, des claques se perdront c'est comme ça
Je faisais la même
Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils
Mais pourtant moi, je serai fier
À quoi ça sert d'être riche
Quand on est riche d'être père
Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils
Mais à deux, on sera millionnaires
Que je sois pauvre ou bien riche
Tu seras riche d'un père
Tu seras riche d'un père
Les années passeront vite, on rejouera
Les anniversaires, les Noël, et cetera
Comme tous les soirs, y aura ta mère qui attendra
Que tu reviennes
Quand j'aurai besoin de toi, où seras-tu?
Quelque part en voyage, sur une plage, répondras-tu?
Je rêverai de ton visage, je ne saurai plus
Quel est ton âge
Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils
Mais pourtant moi, je serai fier
À quoi ça sert d'être riche
Quand on est riche d'être père
Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils
Mais à deux, on sera millionnaires
Que je sois pauvre ou bien riche
Tu seras riche d'un père
Tu seras riche d'un père
Mon petit empereur, ne deviens pas un grand homme
Sois juste un homme, grand
C'est suffisant
Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils
Mais pourtant moi, je serai fier
À quoi ça sert d'être riche
Quand on est riche d'être père
Tu seras sûrement pas le plus fort, mon fils
Mais à deux, on sera millionnaires
Que je sois pauvre ou bien riche
Tu seras riche d'un père
Tu seras riche d'un père
Papaoutai de Stromaé, onomatopée qui scande le refrain (treize fois !), exprime de façon particulièrement intense ce manque, cette angoisse, cette quête impossible d’un Papa « jamais très loin », selon ce que dit la mère, alors que l’enfant ne peut que constater qu’il n’est pas auprès de sa famille.