L'Europe 5/12 février 2023

• 5 février

• 6 février

Le coeur des participants français s'ouvre aux dimensions de l'Europe et à la diversité des situations.

Le père Tomas Halik, Tchèque, produit une grande impression par son introduction spirituelle : "La mission dans le monde d'aujourd'hui ne peut pas être une « reconquista », une expression de nostalgie pour un passé perdu, ou un prosélytisme, une manipulation... Nous ne sommes pas les propriétaires de la vérité, mais des amoureux de la vérité et des amoureux de Celui qui peut dire : Je suis la Vérité."

Puis est venu le moment d'écouter les délégations et, en particulier ce midi, Lucie et Anne, pour la délégation française, qui ont produit une forte impression : crise des abus, place des pauvres, liturgie, importance des prêtres, respect des femmes...

Elles terminent par ces mots :"Le processus synodal est marqué par l'espérance... S'il importe de veiller à l'unité... Il est tout autant nécessaire d'avancer".

Cet après-midi, premiers échanges en groupe pour reprendre le Document continental.

L'élan est donné.

Les participants seront divisés en 14 groupes composés de 12 délégués.

L'humilité d'écouter les uns les autres

Avec ces quelques mots Card Mario Grech synthétise l'expérience de #SynodPrague2023.

« À Prague, j'ai rencontré les églises européennes qui sont très humbles. L'humilité a été la marque de cette rencontre, parce que ceux qui y ont participé étaient assez humbles pour admettre qu'ils ne savent pas tout ; que nous sommes dans un processus... "

Nous avons aussi écouté le silence ! Nous avons aussi écouté la chaise vide !

Lors de l'ouverture de l'Assemblée synodale continentale pour l'Europe, Card Mario Grech s'est concentré sur deux aspects du parcours synodal vécu jusqu'à présent : la participation active du peuple de Dieu avec ses Pasteurs et l'écoute.

• 7 février

Ciel bleu et températures glaciales ce matin sur Prague comme sur Saint Wandrille.

Les tensions ont été plus palpables et plus exprimées aujourd'hui dans les groupes : doctrine/pastorale, vérité/miséricorde....

La question des abus prend place de plus en plus dans les échanges.

La synodalité, c'est aussi apprendre à accepter des différences, des "dissensus" qui peuvent devenir féconds.

Dans l'après-midi, les 10 participants en visio ont reçu la visite du père abbé de l'Abbaye, le père Jean-Charles Nault.

La règle de Saint Benoit a bien à nous apprendre sur la manière de prendre des décisions... une manière toute synodale !

A Prague, la journée s'est terminée par une prière émouvante animée par l'Eglise d'Ukraine.

"Hier, dans notre groupe d’échanges, nous avons constaté nos différences. Nous nous sentions parfois incapables de nous comprendre. Que nous parlons une autre langue, non seulement au sens littéral, mais aussi au sens figuré.

Aujourd’hui, après la deuxième session de travail en groupe, nous partageons ce sentiment : nous voulons apprendre à nous comprendre. Que ceux qui craignent le changement parlent cependant encore avec confiance. Que ceux qui font confiance au changement apprennent la peur en écoutant l’autre.

En même temps, grandit la prise de conscience que la route est longue, et que, peut-être, elle ne se terminera jamais. Cette intuition nous est venue pendant la pause-café tant nécessaire : même là, l’Esprit souffle !"

Quel formidable apprentissage, merci à nos délégués !

• 8 février

La synodalité s'apprend en avançant ...

Aujourd'hui les participants en visio (dont nos 10 à Saint Wandrille) ont pu rendre compte à l'assemblée des échanges qu'ils ont pu avoir. Dominique Rouyer, modératrice d'un groupe, a ainsi pris la parole.

Dans l'après-midi les rédacteurs du document final, qui travaillent avec toutes ces remontées, ont présenté le plan du futur document final :

Les nouveaux chemins ouverts par cette expérience synodale/

Les inspirations communes (dignité baptismale, mission, conversation spirituelle, place des femmes...)/

Les questions et tensions (Miséricorde et Vérité, tradition et mise à jour, coresponsabilité, liturgie...)

Ce soir, messe dans la cathédrale de Prague, présidée par le cardinal Grech : "Le synode n'est pas là pour détruire les distinctions... Au contraire, il est là pour maintenir les distinctions... L'unité de l'Église ne peut être comprise qu'en relation avec la diversité."

A Saint Wandrille, l'Abbaye fait goûter ses bières en soirée... Qu'il fait bon vivre le synode en Abbaye !

• 9 février

La journée a été clôturée par une célébration eucharistie pontificale dans la cathédrale Saint Vitus qui fait partie de ce qu'on appelle le Burcht de Prague. La célébration a été suivie en direct à la télévision tchèque. Cela s'est transformé en une belle action de grâce pour ce que nous avons été autorisés à vivre en tant que pèlerins synodaux ces derniers jours.

La route est encore longue, il y a pas mal d'obstacles sur le chemin, mais surtout il y a de l'espoir que nous puissions parcourir la route ensemble. Le cardinal Grech a insisté dans son homélie sur la relativité du processus synodal et de « l'unité dans la diversité ».

Sainte Messe Mgr Jude Thaddeus Okolo, célébrée par le nonce apostolique en République tchèque,

Les participants à l'assemblée continentale se sont quittés ce midi, laissant les présidents des conférences épiscopales encore quelques jours pour discerner sur ce qui vient de se vivre.

Avant de se quitter, les participants ont adopté des "remarques finales" visant à cadrer le document final en cours d'écriture.

L'Assemblée européenne du synode continental à Prague s'est terminée par l'hymne à Notre-Dame Salva Regina.

• 10 février

La Sainte Messe est terminée. avec la participation des présidents des conférences épiscopales européennes au monastère bénédictin de Brevnov. Sainte Messe présidée par Mgr Ladislav Nemet, métropolite de Belgrade.

Les présidents des conférences épiscopales participent à la deuxième partie de l'Assemblée continentale européenne à Prague. Les travaux de groupe se poursuivent l'après-midi.

• 11 et 12 février

La scène continentale du Synod.va en Europe est maintenant terminée. Nous rendons grâce à Dieu pour le partage fructueux, respectueux et franc d'expériences, d'histoires, de préoccupations et d'espoirs qui ont émergé, et pour notre expérience élargie de la synodalité alors que le peuple de Dieu a travaillé et prié ensemble chaque jour, en ligne et en personne Les présidents des 39 Conférences évêques d'Europe ont maintenant publié leurs remarques finales.

Nous désirons ensemble - peuple saint de Dieu, saints et bergers - faire un pèlerinage à travers les routes d'Europe pour prêcher la joie de l'évangile qui coule de la rencontre du Christ - nous lisons dans la dernière nuit des évêques résumant la deuxième partie du synodal continental européen Assemblée à Prague, à laquelle ont assisté les dirigeants de la conférence de l'évêque..

• Remarques finales

[...] Aimer l’Eglise, la richesse de sa diversité, n’est pas une forme de sentimentalisme pour elle-même.

L’Eglise est belle parce que le Seigneur veut qu’elle le soit en vue de la tâche qu’il lui a confiée : annoncer l’Evangile et inviter toutes les femmes et tous les hommes à entrer dans la dynamique de communion, de participation et de mission qui constitue sa raison d’être, animée par la vitalité éternelle de l’Esprit. Construire notre Eglise européenne, c’est donc renouveler notre engagement à accomplir cette mission, même sur notre continent, dans une culture marquée par les multiples diversités que nous connaissons.

Nous confions la poursuite de notre chemin synodal aux saints patrons et aux martyrs d’Europe !

Adsumus Sancte Spiritus !

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Les évêques d'Europe s'engagent à une Église plus synodale

Les évêques du continent européen se sont engagés à développer davantage «une Église synodale», suivant les indications du Pape François, se félicitant que les travaux de l'Assemblée continentale de Prague, du 5 au 12 février, aient été un «signe clair d'appartenance au Christ». Cet engagement est contenu dans la note de conclusion des évêques eux-mêmes, qui se sont réunis à Prague du 10 au 12 février pour discerner le contenu du document final de l'Assemblée synodale qui venait de s’achever.

Le texte, explique un communiqué de presse du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, (le CCEE), expose les défis et les enjeux à développer pour que le chemin synodal devienne une pratique concrète dans l'Église, en soulignant comment «l'écoute réciproque, le dialogue fructueux, le récit de la manière dont nos communautés ecclésiales ont vécu la première phase du processus synodal et se sont préparées à ce rendez-vous continental» sont «le signe évident de l'appartenance au Christ».

L’expérience de la communion

Les évêques se sont donc engagés «à continuer à vivre et à promouvoir le processus synodal dans les structures et l'expérience de nos diocèses», soulignant que «cette expérience de sollicitude pour toute l'Église en Europe nous a confortés dans notre engagement à vivre avec fidélité notre mission universelle».

«Nous nous engageons -poursuit la note finale- à soutenir les indications du Saint-Père, successeur de Pierre, pour une Église synodale nourrie par l'expérience de la communion, de la participation et de la mission dans le Christ».

Environ 200 participants ont pris part à cette Assemblée continentale du Synode à Prague, 156 délégués des 39 conférences épiscopales européennes et 44 invités par le Conseil des conférences épiscopales européennes. 270 délégués ont également participé en ligne à cet événement.