Mercredi 22 février : Mercredi des Cendres
Horaire des célébrations du Mercredi des Cendres dans le doyenné
Paroisses | Mercredi 22 février |
Mazères | 19h : Mazères |
Gan | 18h : Gan |
Jurançon |
19h : ND du Bout du Pont |
Billère | 18h30 : St Laurent |
Petites Soeurs des Pauvres | 10h30 |
Lons |
11h : St Julien 18h30 : St Jean-Baptiste |
Lescar | 18h30 : Cathédrale |
Les papes nous accompagnent chaque semaine de Carême qui nous rapproche un peu plus des JMJ. On commence aujourd'hui avec une belle phrase sur la persévérance.
Carême 2023 : plongée dans les archives des JMJLes papes nous accompagnent chaque semaine de Carême qui nous rapproche un peu plus des JMJ. On commence aujourd'hui avec une belle phrase sur la persévérance.
Publiée par Église Catholique en France sur Mercredi 22 février 2023
- Commencer par descendre
C’est l’hiver. Les vignerons sont déjà dans les vignes à retailler les ceps. Il fait froid. La terre est verglacée. Ici et là des petits tas de cendres attendent que la nature refasse son œuvre… Le mystère de Pâques commence par le carême et conduit à la Pentecôte : quelques cendres nous préparent à des « langues de feu » !
Comme si l’Église voulait nous aider à passer de la nuit au matin, de l’esclavage à la liberté, des scandales à la grâce, de l’égarement à l’alliance, de l’inquiétude à la paix, de la solitude à la communion, des ténèbres à la lumière, du désamour à la réconciliation et, finalement, de nos morts à sa Vie !
Parce que c’est vrai que notre monde et nos vies ressemblent souvent à de vieux cendriers refroidis qui sentent la solitude et le tabac froid. Le carême est ce temps offert pour réactiver le feu. Et pour redevenir, on en a bien besoin, une Église contagieuse qui communique sa passion de l’Évangile, un enthousiasme serein, une joie de croire, l’amour qui brûle sans consumer, une vie qui est, nous le croyons, plus forte que la mort.
- Repérer le charbon incandescent
Il va falloir descendre ! Lorsque le bois semble avoir tout donné, quand nos foyers semblent s’éteindre, subsistent, mais en dessous, quelques braises ardentes. Sous la cendre, elles rougeoient encore, bien plus longtemps qu’on ne le pense ! Quand la nuit et le froid semblent gagner la partie, il est toujours possible, à partir d’elles, d’allumer un nouveau feu qui réchauffera toute la maison.
Les cœurs aussi y prendront leur lumière. Magnifique symbolique : sous la cendre qui marquera nos fronts ce mercredi sommeille le feu qui n’attend qu’à reprendre. C’est l’heure de repérer le charbon incandescent qui dort en nous, de veiller sur lui et de le maintenir chaud en nous. Et d’appeler sur nous le grand Souffle : pendant ces 40 jours, il fera son œuvre.
Cendres en nous, les vieux pastiches sur Dieu, les expressions désuètes de la foi, nos regards jaunis sur les autres et sur nous-mêmes. Cendres en nous, notre désespérance et nos tristesses. Il faut descendre. Là-dessous, quelques braises n’attendent qu’à faire renaître le feu d’une joie simple et profonde.
- Mieux habiter avec nous-mêmes
Alors ? Changer de vie en décidant à la force des poignets de prendre de bonnes résolutions ? Nous ne saurions les tenir ! Plus simplement : repérer les désirs enfouis et demander au grand Vivant de souffler sur eux pour les remettre en vie et nous donner au monde.
Notre prière est difficile ? Plutôt que de nous lamenter de ne pas savoir tenir, descendre vers ce qui est possible, écouter notre désir et la voix du Seigneur qui doucement murmure en nous : « Reviens ! » C’est de la braise sous nos cendres…
Nos relations sont compliquées ? Plutôt que de nous lamenter de ne pas savoir aimer le monde entier, de ne plus supporter untel, descendre vers ce qui nous est possible, écouter notre désir d’aller plus loin dans la rencontre des autres, et entendre les voix silencieuses de nos frères qui nous disent : « Tu sais, je ne suis pas tout à fait celui que tu crois : viens donc me rencontrer. » C’est de la braise sous nos cendres…
L’estime de nous-même vient à manquer ? Plutôt que de nous lamenter et de nous enrouler dans la culpabilité ou le sentiment stérile d’être des pécheurs incorrigibles, repérer les petits pas que nous pourrions faire pour mieux habiter avec nous-mêmes et laisser le Seigneur nous dire : « Je t’aime tel que tu es : quand tu l’auras compris, tente d’accorder ta vie à l’amour que j’ai pour toi. » C’est de la braise sous nos cendres…
Le carême n’a rien d’un ramonage de cheminée. C’est un temps pour descendre sous la cendre et y trouver l’incandescence enfouie en nous. Alors, dans la nuit de Pâques qui ne se réduit jamais à la case d’un calendrier, un feu nouveau naîtra au cœur de ces ténèbres que nous appelons communément la mort. Le Christ ne nous laissera jamais nous éteindre : sous la cendre, sa promesse…
Raphaël Buyse
Prêtre du diocèse de Lille,
Le temps du carême s'étend entre le mercredi des cendres - le 22 février- à la fête de Pâques - le 9 avril - C'est une invitation pour les chrétiens à enfiler des chaussures de marche et à partir sur le chemin en donnant une plus grande présence à Dieu. A cheminer pour redécouvrir à quel point Dieu nous aime.
C'est aussi une invitation à nous poser davantage chaque dimanche de carême pour mieux écouter ce que le Seigneur nous dit dans les Ecritures.
Ce chemin de carême est également une invitation à des temps de plus grande fraternité et partage
Voici le chemin de quarante jours
Chemin à remplir d'amour
Chemin pour changer nos coeurs
Nous voici sur ton chemin, Seigneur.
Aujourd'hui je me place sous le regard de Dieu, je vais méditer, prier pour reconnaître mes manques (de gentillesse ...) mes égoïsmes, mes manques de confiance en moi et en Dieu. Je reconnais que je ne laisse pas assez la place à Dieu, je veux maîtriser trop de choses ... Je crois trop en ma force à moi. Alors que la vraie force est dans l'abandon à Dieu.
En route pour Prier, Partager, Pardonner
En route pour 40 jours de marche !
Livret spécial enfants