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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Le don de sagesse

« Il ne s’agit pas simplement de la sagesse humaine, qui est le fruit de la connaissance et de l’expérience. Dans la Bible, on raconte que Salomon, au moment de son couronnement comme roi d’Israël, avait demandé le don de la sagesse (cf. 1 R 3, 9). Et la sagesse est précisément cela : elle est la grâce de pouvoir voir chaque chose avec les yeux de Dieu. Elle est simplement cela : voir le monde, voir les situations, les conjonctures, les problèmes, tout, avec les yeux de Dieu. Cela est la sagesse. Parfois, nous voyons les choses selon notre plaisir ou selon la situation de notre cœur, avec amour ou avec haine, avec envie… Non, cela n’est pas l’œil de Dieu. La sagesse est ce que le Saint-Esprit accomplit en nous afin que nous voyions toutes les choses avec les yeux de Dieu. Tel est le don de la sagesse.

Et cela dérive bien évidemment de l’intimité avec Dieu, du rapport intime que nous avons avec Dieu, du rapport des enfants avec leur Père. Et le Saint-Esprit, quand nous avons cette relation, nous fait le don de la sagesse. Quand nous sommes en communion avec le Seigneur, c’est comme si le Saint-Esprit transfigurait notre cœur et lui faisait percevoir toute sa chaleur et sa prédilection.

Le Saint-Esprit rend alors le chrétien « sage », mais pas au sens où il a une réponse pour chaque chose, qu’il sait tout, mais au sens qu’il « sait » à propos de Dieu, il sait comment Dieu agit, il reconnaît quand une chose est de Dieu et quand elle n’est pas de Dieu; il possède cette sagesse que Dieu donne à nos cœurs. »

Catéchèse du 9 avril 2014.

Le don d’intelligence

Il ne s’agit pas de l’intelligence humaine, de la capacité intellectuelle dont nous pouvons plus ou moins être pourvus. Il s’agit en revanche d’une grâce que seul l’Esprit Saint peut donner et qui suscite chez le chrétien la capacité d’aller au-delà de l’aspect extérieur de la réalité et scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut.

L’apôtre Paul, s’adressant à la communauté de Corinthe, décrit de façon efficace les effets de ce don — c’est-à-dire ce que fait le don de l’intelligence en nous — et Paul dit ceci : « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment […] C’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit » (1 Co 2, 9-10). Bien sûr, cela ne signifie pas qu’un chrétien puisse comprendre toute chose et avoir une pleine connaissance des desseins de Dieu : tout cela reste en attente de se manifester dans toute sa limpidité quand nous nous trouverons face à Dieu et que nous serons véritablement un en Lui. Mais, comme le suggère la parole elle-même, l’intelligence permet de « intus legere », c’est-à-dire de « lire à l’intérieur » : ce don nous fait comprendre les choses comme Dieu les comprend, avec l’intelligence de Dieu. Parce que l’on peut comprendre une situation avec l’intelligence humaine, avec prudence, et cela va bien. Mais comprendre une situation en profondeur, comme Dieu la comprend, est l’effet de ce don. Et Jésus a voulu nous envoyer l’Esprit Saint afin que nous ayons ce don, afin que nous puissions tous comprendre les choses comme Dieu les comprend, avec l’intelligence de Dieu. C’est un beau cadeau que le Seigneur nous a fait à tous. C’est le don avec lequel l’Esprit Saint nous introduit dans l’intimité de Dieu et nous fait participer à son dessein d’amour qu’il a pour nous.

Catéchèse du 30 avril 2014.

Le don de conseil

Nous savons combien il est important, dans les moments les plus délicats, de pouvoir compter sur les suggestions de personnes sages et qui nous aiment. Or, à travers le don du conseil, c’est Dieu lui-même, avec son Esprit, qui illumine notre cœur, de manière à nous faire comprendre la juste manière de parler et de se comporter et le chemin à suivre. Mais comment agit ce don en nous ?

1. Au moment où nous l’accueillons et nous le recevons dans notre cœur, l’Esprit Saint commence immédiatement à nous rendre sensibles à sa voix et à orienter nos pensées, nos sentiments et nos intentions selon le cœur de Dieu. Dans le même temps, il nous conduit à porter toujours plus notre regard intérieur sur Jésus, comme modèle de notre manière d’agir et de nous mettre en relation avec Dieu le Père et avec nos frères. Le conseil est donc le don par lequel l’Esprit Saint rend notre conscience capable de faire un choix concret en communion avec Dieu, selon la logique de Jésus et de son Évangile. De cette manière, l’Esprit nous fait grandir intérieurement, nous fait grandir positivement, nous fait grandir dans les communautés et nous aide à ne pas tomber en proie à l’égoïsme et à notre propre manière de voir les choses. Ainsi, l’Esprit nous aide à grandir et aussi à vivre en communauté. La condition essentielle pour conserver ce don est la prière. Nous revenons toujours sur le même thème : la prière ! Mais la prière est très importante. Prier avec les prières que nous savons tous depuis notre enfance, mais aussi prier avec nos propres mots. Prier le Seigneur : “Seigneur, aide-moi, conseille-moi, que dois-je faire à présent ? ». Avec la prière nous faisons place afin que l’Esprit vienne et nous aide dans ce moment, nous conseille sur ce que tous nous devons faire. La prière ! Ne jamais oublier la prière. Jamais ! Personne, personne ne se rend compte quand nous prions dans le bus, dans la rue : nous prions en silence avec notre cœur. Profitons de ces moments pour prier, prier pour que l’Esprit nous donne le don du conseil.

2. Dans l’intimité avec Dieu et dans l’écoute de sa Parole, nous mettons peu à peu de côté notre logique personnelle, dictée le plus souvent par nos fermetures, par nos préjugés et par nos ambitions, et nous apprenons en revanche à demander au Seigneur : que désires-tu ? Quelle est ta volonté ? Qu’aimes-tu ? De cette manière mûrit en nous une profonde harmonie, presque connaturelle dans l’Esprit et nous expérimentons à quel point sont vraies les paroles de Jésus rapportées dans l’Évangile de Matthieu : « Ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou ce que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 19-20). C’est l’Esprit qui nous conseille, mais nous devons laisser place à l’Esprit pour qu’il puisse nous conseiller. Et laisser place signifie prier, prier afin qu’Il vienne et nous aide toujours.

3. Ensuite, comme tous les autres dons de l’Esprit, le conseil constitue lui aussi un trésor pour toute la communauté chrétienne. Le Seigneur ne nous parle pas seulement dans l’intimité du cœur, il nous parle en effet, mais pas seulement là ; il nous parle également à travers la voix et le témoignage de nos frères. C’est vraiment un grand don de pouvoir rencontrer des hommes et des femmes de foi qui, en particulier dans les passages les plus compliqués et importants de notre vie, nous aident à faire la lumière dans notre cœur et à reconnaître la volonté du Seigneur !

Catéchèse du 7 mai 2014.

Le don de force

Aujourd’hui, pensons à ce que fait le Seigneur : Il vient toujours nous soutenir dans notre faiblesse et il le fait avec un don spécial : le don de la force.

Il y a une parabole, racontée par Jésus, qui nous aide à saisir l’importance de ce don. Un semeur sort pour semer ; mais toute la semence qu’il répand ne porte pas du fruit. Ce qui finit sur la route est mangé par les oiseaux ; ce qui tombe sur le terrain caillouteux ou au milieu des buissons germe, mais se trouve rapidement séché par le soleil ou étouffé par les ronces. Seul ce qui finit sur le bon terrain peut croître et donner du fruit (cf. Mc 4, 3-9 // Mt 13, 3-9 // Lc 8, 4-8). Comme l’explique Jésus lui-même à ses disciples, ce semeur représente le Père, qui répand en abondance la semence de sa Parole. La semence, toutefois, se heurte souvent à la sécheresse de notre cœur et, même lorsqu’elle est accueillie, elle risque de rester stérile. Avec le don de la force, en revanche, le Saint-Esprit libère le terrain de notre cœur, il le libère de la torpeur, des incertitudes et de toutes les craintes qui peuvent le freiner, de manière que la Parole du Seigneur soit mise en pratique, de façon authentique et joyeuse. C’est un vrai secours ce don de la force, il nous rend plus forts, il nous libère aussi de nombreuses entraves. (…)

Il ne faut pas penser que le don de la force soit nécessaire uniquement dans certaines occasions ou dans des situations particulières. Ce don doit constituer la note de fond de notre être chrétien, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne. Comme je l’ai dit, chaque jour de notre vie quotidienne, nous devons être forts, nous avons besoin de cette force, pour mener de l’avant notre vie, notre famille, notre foi. L’apôtre Paul a dit une phrase qu’il nous fera du bien d’entendre : « Je peux tout en celui qui me donne la force » (Ph 4, 13). Quand nous affrontons la vie ordinaire, quand viennent les difficultés, rappelons-nous ceci : « Je peux tout en celui qui me donne la force ». Le Seigneur donne la force, toujours, il ne nous la fait pas manquer. Le Seigneur ne nous met pas à l’épreuve au-delà de ce que nous pouvons supporter. Lui est toujours avec nous. « Je peux tout en celui qui me donne la force ».

Catéchèse du 14 mai 2014.

Le don de science

Lorsque l’on parle de science, la pensée se tourne immédiatement vers la capacité de l’homme de connaître toujours mieux la réalité qui l’entoure et de découvrir les lois qui régissent la nature et l’univers. La science qui vient de l’Esprit Saint, toutefois, ne se limite pas à la connaissance humaine : c’est un don spécial, qui nous conduit à saisir, à travers la création, la grandeur et l’amour de Dieu et sa relation profonde avec chaque créature.

Lorsque nos yeux sont illuminés par l’Esprit, ils s’ouvrent à la contemplation de Dieu, dans la beauté de la nature et dans la grandeur de l’univers, et nous conduisent à découvrir que toute chose nous parle de Lui et de son amour. Tout cela suscite en nous un très grand émerveillement et un profond sentiment de gratitude ! C’est la sensation que nous éprouvons également lorsque nous admirons une œuvre d’art ou toute autre merveille qui est le fruit du génie et de la créativité de l’homme : face à tout cela, l’Esprit nous conduit à louer le Seigneur du plus profond de notre cœur et à reconnaître, dans tout ce que nous avons et sommes, un don inestimable de Dieu et un signe de son amour infini pour nous.

La protection de la création est précisément la protection du don de Dieu et cela signifie dire à Dieu : « Merci, je suis gardien de la création mais pour la faire progresser, jamais pour détruire ton don ». Cela doit représenter notre attitude à l’égard de la création : la protéger parce que si nous détruisons la création, la création nous détruira ! N’oubliez pas cela. Un jour, j’étais à la campagne et j’ai entendu un dicton prononcé par une personne simple, qui aimait beaucoup les fleurs et qui en prenait soin. Elle m’a dit : « Nous devons protéger ces belles choses que Dieu nous a données ; la création nous a été donnée pour que nous l’utilisions bien ; pas pour l’exploiter, mais pour la préserver, parce que Dieu pardonne toujours, nous les hommes nous pardonnons parfois, mais la création ne pardonne jamais et si on n’en prend pas soin, elle nous détruira ».

Catéchèse du 21 mai 2014.

Le don de piété

Il faut immédiatement préciser que ce don ne signifie pas avoir compassion de quelqu’un, avoir pitié de son prochain, mais il indique notre appartenance à Dieu et notre lien profond avec Lui, un lien qui donne un sens à toute notre vie et qui nous maintient solides, en communion avec Lui, également dans les moments les plus difficiles et compliqués.

Ce lien avec le Seigneur ne doit pas être entendu comme un devoir ou une imposition. C’est un lien qui vient de l’intérieur. Il s’agit d’une relation vécue avec le cœur : c’est notre amitié avec Dieu, qui nous a été donnée par Jésus, une amitié qui change notre vie et qui nous remplit d’enthousiasme, de joie. C’est pourquoi le don de la piété suscite tout d’abord en nous la gratitude et la louange. Tel est en effet le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. Quand le Saint-Esprit nous fait percevoir la présence du Seigneur et tout son amour pour nous, il réchauffe notre cœur et nous incite presque naturellement à la prière et à la célébration. La piété est donc synonyme d’un authentique esprit religieux, d’une proximité filiale avec Dieu, de cette capacité de le prier avec amour et simplicité qui est propre aux personnes humbles de cœur.

Si le don de la piété nous fait croître dans la relation et la communion avec Dieu et nous conduit à vivre comme ses enfants, il nous aide dans le même temps à déverser cet amour aussi sur les autres et à les reconnaître comme des frères. C’est alors que nous serons en effet animés par des sentiments de piété — pas de piétisme ! — à l’égard de ceux qui sont à nos côtés et de ceux que nous rencontrons chaque jour. Pourquoi ai-je dit : pas de piétisme ? Car certains pensent que faire preuve de piété signifie fermer les yeux, prendre le visage d’une image pieuse, faire semblant d’être comme un saint. En piémontais nous disons : faire la « mugna quacia». Cela n’est pas le don de la piété. Le don de la piété signifie être vraiment capables de se réjouir avec qui est dans la joie, de pleurer avec qui pleure, d’être proche de qui est seul ou angoissé, de corriger qui est dans l’erreur, de consoler qui est affligé, d’accueillir et de secourir qui est dans le besoin. Il existe un lien très étroit entre le don de la piété et la douceur. Le don de la piété que nous donne le Saint-Esprit nous rend doux, nous rend calmes, patients, en paix avec Dieu, au service des autres avec douceur.

Chers amis, dans la Lettre aux Romains, l’apôtre Paul affirme : « En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire: Père ! » (Rm 8, 14-15). Demandons au Seigneur que le don de son Esprit puisse vaincre notre crainte, nos incertitudes, également notre esprit inquiet, impatient, et qu’il puisse faire de nous des témoins joyeux de Dieu et de son amour, en adorant le Seigneur en vérité et également au service de notre prochain avec douceur et avec le sourire que le Saint-Esprit nous donne toujours dans la joie. Que le Saint-Esprit nous donne à tous ce don de piété.

Catéchèse du 4 juin 2014.

Le don de crainte de Dieu 

Le don de la crainte de Dieu, dont nous parlons aujourd’hui, conclut la série des sept dons de l’Esprit Saint. Cela ne signifie pas avoir peur de Dieu : nous savons bien que Dieu est Père, et qu’il nous aime et veut notre salut, et qu’il pardonne, toujours ; c’est pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur de Lui ! La crainte de Dieu, au contraire, est le don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien réside dans l’abandon, avec humilité, avec respect et confiance, entre ses mains. Telle est la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tant.

Lorsque l’Esprit Saint établit sa demeure dans notre cœur, il nous transmet réconfort et paix, et nous conduit à nous sentir tels que nous sommes, c’est-à-dire petits, avec cette attitude — tant recommandée par Jésus dans l’Évangile — de celui qui place toutes ses préoccupations et ses attentes en Dieu et se sent entouré et soutenu par sa chaleur et sa protection, précisément comme un enfant avec son papa ! C’est ce que fait l’Esprit Saint dans nos cœurs: il nous fait sentir comme des enfants dans les bras de notre papa. Dans ce sens, alors, nous comprenons bien que la crainte de Dieu prend en nous la forme de la docilité, de la reconnaissance et de la louange, en emplissant notre cœur d’espérance. En effet, tant de fois, nous ne réussissons pas à saisir le dessein de Dieu, et nous nous apercevons que nous ne sommes pas capables de garantir pour nous-mêmes le bonheur et la vie éternelle. C’est précisément dans l’expérience de nos limites et de notre pauvreté, toutefois, que l’Esprit nous réconforte et nous fait percevoir que la seule chose importante est de nous laisser conduire par Jésus entre les bras de son Père.

Voilà pourquoi nous avons tant besoin de ce don de l’Esprit Saint. La crainte de Dieu nous fait prendre conscience que tout vient de la grâce et que notre véritable force réside uniquement dans le fait de suivre le Seigneur Jésus et de laisser le Père déverser sur nous sa bonté et sa miséricorde. Ouvrir son cœur, afin que la bonté et la miséricorde de Dieu pénètrent en nous. C’est ce que fait l’Esprit Saint avec le don de la crainte de Dieu : il ouvre les cœurs. Un cœur ouvert afin que le pardon, la miséricorde, la bonté, les caresses du Père viennent à nous, car nous sommes ses fils infiniment aimés.

Lorsque nous sommes envahis par la crainte de Dieu, alors nous sommes portés à suivre le Seigneur avec humilité, docilité et obéissance. Mais cela, non pas à travers une attitude résignée et passive, ou même de lamentation, mais avec l’émerveillement et la joie d’un fils qui se reconnaît servi et aimé par le Père. La crainte de Dieu, donc, ne fait pas de nous des chrétiens timides, soumis, mais engendre en nous courage et force ! C’est un don qui fait de nous des chrétiens convaincus, enthousiastes, qui ne sont pas soumis au Seigneur par peur, mais parce qu’ils sont émus et conquis par son amour ! Etre conquis par l’amour de Dieu ! Et cela est une belle chose. Se laisser conquérir par cet amour de papa, qui nous aime tant, qui nous aime de tout son cœur.

Mais soyons attentifs, parce que le don de Dieu, le don de la crainte de Dieu est également une « alarme » face à la ténacité du péché. Lorsqu’une personne vit dans le mal, lorsqu’elle blasphème contre Dieu, lorsqu’elle exploite les autres, lorsqu’elle les tyrannise, lorsqu’elle ne vit que pour l’argent, pour la vanité, ou le pouvoir, ou l’orgueil, alors la sainte crainte de Dieu nous met en garde : attention ! Avec tout ce pouvoir, avec tout cet argent, avec tout ton orgueil, avec toute ta vanité, tu ne seras pas heureux. Personne ne peut apporter avec soi dans l’au-delà ni l’argent, ni le pouvoir, ni la vanité, ni l’orgueil. Rien ! Nous ne pouvons apporter que l’amour que Dieu le Père nous donne, les caresses de Dieu, acceptées et reçues par nous avec amour. Et nous pouvons apporter ce que nous avons fait pour les autres. Attention à ne pas placer l’espérance dans l’argent, dans l’orgueil, dans le pouvoir, dans la vanité, parce que tout cela ne nous promet rien de bon! Je pense, par exemple, aux personnes qui ont une responsabilité sur les autres et qui se laissent corrompre ; vous pensez qu’une personne corrompue sera heureuse dans l’au-delà ? Non, tout le fruit de sa corruption a corrompu son cœur et il sera difficile d’aller vers le Seigneur. Je pense à ceux qui vivent de la traite des personnes et du travail d’esclave ; vous pensez que ces gens qui sont impliqués dans la traite des êtres humains, qui exploitent les personnes à travers le travail d’esclave ont dans leur cœur l’amour de Dieu ? Non, ils n’ont pas la crainte de Dieu et ne sont pas heureux. Ils ne le sont pas. Je pense à ceux qui fabriquent des armes pour fomenter les guerres ; mais pensez un peu au genre de métier que c’est. Je suis certain que si je vous pose à présent la question : combien de vous sont fabricants d’armes ? Personne, personne. Ces fabricants d’armes ne viennent pas écouter la Parole de Dieu ! Ils fabriquent la mort, ils sont marchands de mort et font un commerce de mort. Que la crainte de Dieu leur fasse comprendre qu’un jour, tout finit et qu’ils devront rendre compte à Dieu.

Chers amis, le psaume 34 nous fait élever cette prière : « Un pauvre a crié, Yahvé écoute, et de toutes ses angoisses il le sauve. Il campe, l’ange de Yahvé, autour de ses fidèles, et il les dégage » (vv. 6-7). Demandons au Seigneur la grâce d’unir notre voix à celle des pauvres, pour accueillir le don de la crainte de Dieu et pouvoir nous reconnaître, avec eux, revêtus de la miséricorde et de l’amour de Dieu, qui est notre Père, notre papa. Ainsi soit-il.

Catéchèse du 11 juin 2014.

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