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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Une fois de plus, nous sommes réunis dans cette chapelle de ND de la Vallée Heureuse, dans ce petit quartier de Rapatout, pour prier pour les vocations. Ce soir c’est le témoignage de vie et de Foi de Philippe Teulé, ordonné le 26 juin dernier, diacre en vue du sacerdoce, pour le diocèse de La Rochelle et Saintes, qui rythmera notre prière. 

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Ce soir nous pouvons porter dans notre prière tel ou tel jeune, tels ou tels parents qui sont en difficulté ou qui vivent des heures dramatiques. Portons particulièrement les parents et la famille d’Alexandre Junca pour qu’ils puissent retrouver une certaine paix intérieure. Pensons aux enfants qui évoluent dans des milieux difficiles. En ce moment plusieurs enfants sont accueillis, pour quelques jours de vacances, dans notre Béarn, par le réseau du Secours Catholique. Ce soir pensons à des parents que nous connaissons et qui sont en grande difficulté avec leur enfant, avec leur Ado…

La marche persévérante de Philippe sur les routes sinueuses de la vie devrait nous aider à regarder l’autre avec un profond respect. Regarder l’autre avec le regard de Dieu. Un Dieu qui laisse le temps à chacun de se poser et de répondre à son appel sans ne jamais brusquer personne.

Nous sommes à l’heure de la « télé réalité » et à l’heure des livres nombreux où tout-un chacun déballe sa vie au regard de l’autre. Sans retenue. Ce soir en écoutant tel ou tel évènement marquant de la vie de notre témoin, il ne s’agit pas de rester des « voyeurs ». Notre écoute et notre prière, doit être celle du frère et de la sœur qui se laisse elle-même habiter par une histoire spirituelle et humaine. Cette histoire fera désormais partie de notre histoire et de notre prière.

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Prions par l’intercession de Marie à qui les parents confient leur enfant le jour du baptême. Elle est cette jeune maman qui nous rappelle ses enfants livrés à eux-mêmes. Après l’annonce de l’ange, Marie à dû grandir d’un coup et prendre une décision d’adulte. Sa décision fût de dire « Oui » à Dieu.

Marie est cette adolescente qui jamais n’est tombée dans le désespoir. L’évangile nous dit qu’elle a médité chaque évènement dans son cœur. Comme si pour ne pas tomber dans l’angoisse ou le dégoût elle essaye d’y trouver un sens, une présence et un message de Dieu.

Marie c’est celle qui par sa prière, nous aide à défaire les nœuds

qui peuvent parfois venir ternir le ruban de notre vie.

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      Notre Dame de nos enfants !

« Quand j’étais petit garçon », aux alentours des 7 ans, je ressenti l’appel à devenir prêtre.

Je suis né dans une famille catholique pratiquante qui recevait régulièrement le curé de la paroisse pour le repas familial ; le prêtre, depuis des décennies, faisait partie de la famille : ma grand-mère me racontait plusieurs fois que pendant qu’elle effectuait le dur travail des terres, en période où son mari était gravement malade, le curé de la paroisse, passant à vélo devant la maison pouvait entrer prendre le déjeuner, un café, … : il savait comment faire, il avait la confiance de la famille puisqu’il était un des nôtres.

Enfant, j’ai été marqué par ces témoins de la foi, ces prêtres et ces catéchistes qui chacun à leur tour m’ont plusieurs fois interpellé : « Veux-tu devenir prêtre ? »

Devenir prêtre comme mon oncle curé !

Devenir prêtre  comme mon curé de paroisse !

Devenir prêtre comme mon premier voisin d’en face !

Peu à peu cet appel s’intériorisait davantage et j’apprenais pas à pas à ouvrir mon cœur au Christ : Avec ma grand-mère qui était aussi ma marraine de Baptême,  une femme exemplaire assidue à la prière et au travail, nous allions régulièrement à l’Eglise du village pour prier le chapelet aux diverses intentions de l’Eglise et pour les vocations sacerdotales et religieuses. Assidu, en famille, à la messe dominicale, je passais certains dimanches après-midi chez mon oncle curé : ma grand-mère faisait des crêpes, je me régalais ; de plus, je connaissais la cachette où tonton Léon (prêtre) stockait  les plaquettes de chocolat au lait : j’étais un petit gourmand comme bien des enfants!

Voilà, tout simplement : Je regardais et je voyais le prêtre comme un être spirituel, un homme de la prière et avant tout comme un être humain ; je m’apercevais, malgré les langues débordantes de certaines personnes ( et oui, un enfant entend tout et comprend tout) et les grenouilles de bénitier et les grenouilles  du monde, que le prêtre était un homme de contact, de communication, envoyé par l’Eglise dans le monde de son temps ; j’apprenais aussi à davantage découvrir le Christ qui est né sur la paille comme un pauvre et qui est mort sur la croix comme un pauvre, le Christ, Homme et Dieu, qui a vécu dans le monde avec les contemporains de son temps et qui ne s’est jamais enfermé dans sa bulle. En résumé, je me suis rendu compte, depuis mon enfance, que le prêtre était un homme de Dieu mais de ce Dieu d’amour qui vient sauver son humanité.

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A Notre Dame des enfants

Ô Marie, 
Vous qui avez présenté votre fils au temple,
nous vous présentons ces enfants 
que Dieu nous a confiés. 
En leur ouvrant les bras,
vous êtes devenue leur Mère: 
aussi nous les confions 
à votre tendresse et à votre vigilance. 
donnez-leur la santé,
gardez-les du péché,
et s'ils venaient à s'égarer,
soutenez-les en votre amour 
pour qu'ils obtiennent le pardon 
et renaissent à la vie. 
Aidez-nous dans notre tâche auprès d'eux. 
Donnez-nous votre lumière et votre amour. 
Apprenez-nous à ouvrir leurs yeux 
à tout ce qui est beau,
leur esprit à tout ce qui est vrai,
leur coeur à tout ce qui est bien. 
Apprenez-nous à les écouter 
et à les aider pour qu'ils prennent leurs responsabilités. Donnez-nous de savoir nous effacer 
quand pour eux viendra l'heure 
de prendre seuls leur chemin de vie.

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       Notre Dame des ados !

En pleine adolescence,  mon père meurt brutalement à l’âge de 40 ans suite à une maladie; c’est un choc immense et profond au cœur de la famille. Maman, alors handicapée a dû faire face avec ses 3 fils mineurs. Le désespoir, le doute, les remises en question de la vie et de la foi se développent rapidement.  J’étais dégoûté, j’avais perdu un repère essentiel pour mon éducation, je ne savais plus sur qui m’appuyer mais je continuais d’avancer et je finis par obtenir mon premier diplôme.  Je cherchais et trébuchais ; à chaque pas j’hésitais, et quand j’étais sûr l’on me rejetait : on a fini par me cataloguer d’instable ! Et là, çà fait mal d’entendre de tels raisonnements de personnes qui jugent et condamnent sans rien comprendre aux situations humaines actuelles.

A ma majorité, cette idée de devenir prêtre est mise de côté : l’urgence était ma famille ! Ayant obtenu, grâce à un prêtre qui a toujours eu confiance en moi et qui me guida jusqu’au bout de mes examens, un BEP des carrières Sanitaires et Sociales, je rentre dans le milieu professionnel : Je voulais soigner les malades, panser leurs blessures, les réconforter. Je travaillais, comme auxiliaire de vie-fonction d’Aide Soignant dans divers centres hospitaliers et cliniques, résidences médicalisées de retraite, à domicile en ville (CCAS) et en milieu rural (ADMR)… aussi bien de jour comme de nuit.

J’étais heureux de faire des toilettes, car souvent je pensais au Christ-Serviteur qui accueillait les malades (Matthieu 13…) et qui lavaient les pieds de ses disciples. Il était important pour moi de passer à l’action sans oublier la prière : «  ORA ET LABORA. » Prendre soin du plus fragile, l’écouter et l’encourager pour aller de l’avant me disait quelque par que moi aussi j’étais passé par certaines épreuves qui m’ont permis d’ouvrir les yeux au service des autres par amour pour Dieu… j’apprenais à me connaître, à me découvrir dans les diverses équipes professionnelles avec lesquelles j’ai cheminé de 1988 à 2002. 14 années d’activités professionnelles et ses périodes de turbulences qui me firent connaître aussi comme beaucoup de personnes aujourd’hui  la période du chômage et de la galère. Je restais persuadé que le Seigneur ne m’a jamais laissé tomber  malgré mes colères, mes révoltes, mes incertitudes : Le Seigneur était vraiment présent par le service des malades et des plus fragiles ; Dieu est à l’œuvre dans l’histoire de chacun !

2011 05 27 ND Vallée Heureuse (8)

A Notre Dame des ados (Jean Eudes Sampré)

Marie, Toi qui fût mère, 
As-tu aussi connu ces matins amers,
Où ton enfant rejette,
Ta main ouverte ?

Ces sombres matins de dégoûts,
Enveloppés de l'opacité du désespoir, 
Où tout semble sans goûts.
De ces matins lourds comme un soir.

Marie, Toi la plus douce des mères, 
Jamais tu ne désespères.
Ce matin, redonne-moi, 
Une larme de cette foi.

Que je puisse l'accueillir, 
En prendre soin et l'encourager, 
Pour une fois encore, lui dire : 
Là, attention danger.

Puis, le laisser aller, 
Là où il a décidé, 
De forcer le destin, 
De son chemin.

Attendre sans angoisse le jour, 
Où parfois blessé, abîmé, 
Enfin il acceptera l'amour, 
Que tu lui as toujours donné. 

Dans la quête de lui-même,
Place sur son chemin, afin qu'il aime,
Ces assoiffés d'amour pour partager leur tristesse.
Ils lui feront alors découvrir sa vraie richesse.

Victo Et Philip

          Notre Dame qui défait les nœuds !

C’est en 2001 ; j’avais 31 ans et un ami qui était jeune prêtre et que je connaissais depuis les années lycées a osé me poser cette question : «  Penses-tu toujours devenir prêtre ? » Je restais sans voix ! Je ne m’attendais plus du tout à cette question.  Quelque part, cet appel me saisit et je pris la décision, avec d’autres et en Eglise et non pas tout seul dans mon coin, de discerner sérieusement l’appel que Dieu et l’Eglise me lançaient avec la communauté et par le biais du séminaire international du Prado de Lyon qui m’a accompagné pendant tout le temps de la formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Avec le temps et non pas le tout et tout de suite, j’ai appris à me laisser former par le Christ ; malgré vents et marrées, dans cette pleine confiance au Christ, je sais que c’est Lui qui, jour après jour, continue de me transformer.

Oui, çà vaut le coup de donner sa vie au Christ ! N’ayons pas peur de le suivre de plus près, comme le disait le bienheureux père Antoine Chevrier, fondateur du Prado.

Cette Eglise, aujourd’hui, je l’aime, elle est ma famille. Je l’aime encore d'avantage car elle rayonne du visage du Christ toujours aussi présent.

J’ai répondu « OUI » aux appels de Dieu et de l’Eglise, aujourd’hui.

Osons répondre « OUI » aux appels de Dieu et de l’Eglise dans nos vies, aujourd’hui.

Oui, osons, répondre « OUI » au Seigneur, … Marie défait les nœuds !

2011 05 27 ND Vallée Heureuse (14)

Marie qui défait les noeuds

Vierge Marie, Mère du bel Amour
Mère qui n'a jamais abandonné
Un enfant qui crie au secours,
Mère dont les mains travaillent
Sans cesse pour tes enfants bien-aimés,
Car elles sont poussées par l'Amour divin
Et l'infinie Miséricorde qui déborde de ton cœur,
Tourne ton regard plein de compassion vers moi.
Vois le paquet de "nœuds" qui étouffent ma vie.


Tu sais combien ces nœuds me paralysent.

Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire
Les nœuds de la vie de tes enfants,

Je dépose le ruban de ma vie dans tes mains.

Personne, pas même le Malin,

ne peut le soustraire à ton aide miséricordieuse.

Dans tes mains, il n'y a pas un seul nœud
Qui ne puisse être défait.

Mère toute-puissante, par ta grâce et par ton pouvoir
D'intercession auprès de ton Fils Jésus, mon Libérateur,
Reçois aujourd'hui ce "nœud"... (le nommer, si possible).

Pour la gloire de Dieu, je te demande de le défaire,
Et de le défaire pour toujours. 

J'espère en Toi.

Tu es l'unique Consolatrice que Dieu m'a donnée,
Tu es la forteresse de mes forces fragiles,
La richesse de mes misères,
La délivrance de tout ce qui m'empêche
D'être avec le Christ. 

Accueille mon appel.

Garde-moi, guide-moi, protège-moi.
Tu es mon refuge assuré.

Marie, toi qui défais les nœuds, prie pour moi.
Amen

Foule

Dieu notre Père, par l’intercession de la Vierge Marie, nous te rendons grâce pour la patience et la persévérance de ton Amour. Nous te confions tous les enfants de la terre. En particulier les enfants victimes de la violence, de la famine, de l’égoïsme… Tous ceux qui comme le chantaitJacques Higelin dans « la croisade des enfants » sont :

Trop sérieux pour faire le jeu des grands
Assez grand pour affronter la vie
Trop petit pour être malheureux. 

Ta volonté tu nous l’as dit par ton Fils : « Laissez venir à moi les petits enfants… ». Chacun de nous quel que soit notre âge est pour toi ce petit enfant fragile. Aussi, ensemble nous te redisons :

Notre Père …

 

 Ordination diaconale en vue du sacerdoce de Philippe Teulé

      

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